EGLISE SAINT-MARTIN – BUEIL (Eure)

 L’église de Bueil a deux girouettes : l’une est un coq, la seconde est le blason de la commune.                                    (photo J. Martinage)

 

L’église Saint Martin a été édifiée à la fin du XIIème Siècle (sous le règne de Saint-Louis), et partiellement remaniée au XVIème Siècle, alors que la France était en guerre ouverte contre l’Espagne.

  La Paroisse de Saint-Martin de Bueil a été créée par Roger d’Ivry, échanson de Guillaume le Conquérant et fondateur de l’abbaye Bénédictine d’Ivry-la-Bataille dont elle dépendait. L’église fut construite bien plus tard.

La charge d’échanson existait depuis le IXème Siècle. L’échanson est un serviteur chargé des boissons ; c’est lui qui sert à boire au Roi. Cette charge permettait à celui qui l’obtenait d’être proche du seigneur. Elle pouvait parfois ouvrir droit à titre de fief et l’octroie d’une rente.

Selon des documents anciens, la construction remonte au XIIème Siècle. Un remaniement complet a été effectué au XVIème Siècle. Selon ce document, la nef et le rez-de-chaussée de la tour communiquaient. L’origine romane est confirmée par ce document.

Nous retrouvons un Saint-Etienne en pierre du XVème Siècle et des fonts de style Louis XVI.

Lors de nos recherches, nous avons constaté que les églises Saint-Martin étaient souvent proches d’un ancien site christianisé, d’une voie, d’un cimetière, ou liées à un couvent.

A Bueil, la présence de l’ancien monastère confirmerait cette hypothèse.

La légende laisse aussi supposer qu’un souterrain reliait le monastère de Bueil à l’église de Villiers-en-Désœuvre.

Accolé à l’église, vous trouverez l’ancien presbytère et l’accès à l’ancien monastère.

Lors de travaux de réhabilitation de la place de l’église, nous avons trouvé des ossements. Selon nos déductions, il s’agirait d’un ancien cimetière datant de plusieurs siècles et probablement le premier cimetière de notre village.

Deux rues de notre village restent les témoins de l’importance de l’église durant ce siècle : l’impasse de la Dîme (il subsiste encore des ruines de ce bâtiment où les vignerons et fermiers venaient se libérer de cette taxe), et l’Allée aux Moines, probablement le plus vieux chemin de Bueil qui permettait aux moines de se rendre dans les vignes voisines. Car, ne l’oublions pas, Bueil fût longtemps un village de vignerons (mais c’est une autre histoire).

C’est à Saint-Martin que revient le mérite d’avoir évangélisé toute la Gaule. Né en 316 à Sabarie en Pannonie (actuelle Hongrie), il passe sa jeunesse à Pavie, en Italie, où son père était militaire dans l’armée romaine. Il devient légionnaire et se convertit rapidement à la foi catholique. Saint-Hilaire, Evêque de Poitiers, l’ordonne prêtre.

Il crée le monastère de Ligugé et devient, à la demande de la population, Evêque de Tours le 4 juillet 371. Il vit dans la plus grande austérité et habite une grotte avec ses disciples qui sont formés pour évangéliser la Gaule.

Saint-Martin fut le premier confesseur reconnu par l’église latine.

Saint-Martin avait des dons de guérisseur : il soignait les maladies de la peau, des yeux et les rhumatismes.

Plusieurs « FONTAINES » dont l’eau pouvait guérir portent le nom du saint.

Saint-Martin fonda plusieurs monastères à travers la France, l’Allemagne, la Belgique etc.

Il est à l’origine de la destruction des temples païens et de la création des paroisses rurales de France. Croisant sur son chemin un pauvre homme transi de froid, il lui offrit alors la moitié de son manteau. Ce geste sera immortalisé par des milliers de tableaux ou de statues.

 Vitrail de Wanda-Marie Bon 

Maitre autel

 Vitrail de Wanda-Marie Bon